Le patrimoine
Notre association a pour vocation de contribuer à la sauvegarde et la mise en valeur du site de la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon.
Saint Bénigne ne se limite pas uniquement à la cathédrale, mais regroupe un ensemble architectural tout autour, autrefois nommé le Bourg Saint Bénigne.
Ainsi, nos équipes auront pour objectif de transmettre et de retranscrire le mieux possible l’Histoire et l’archéologie emblématiques de la ville de Dijon.
Nos secteurs d’intervention concerneront les visites guidées gratuites des sites et l’ouverture de Saint-Philibert le plus souvent possible.
L’accueil des visiteurs est pour nous un privilège qui nous permet d’assurer le lien entre une histoire parfois difficile à comprendre et le public. A présent, nous n’attendons plus que vous pour faire vivre la cathédrale de Dijon !
Vous trouverez ici une vidéo sur la cathédrale, élaborée par La Direction de la Valorisation du Patrimoine de la Ville de Dijon, dans le cadre du dixième anniversaire de la signature de la convention du label Ville d’art et d’histoire.
Petit Historique
L’abbaye de Saint Bénigne et ses églises successives s’élèvent sur la tombe d’un personnage que la tradition considère comme le propagateur de l’Evangile en Bourgogne.
Saint Bénigne, le « tout bon », serait un disciple de Saint Polycarpe de Smyrne, lui-même disciple de Saint Jean l’Evangéliste. Envoyé en Gaule avec Saints Andoche et Thyrse, Saint Bénigne aurait été martyrisé à Dijon vers 179.
Un culte en son honneur s’est établi dès le VIe siècle dans un vaste cimetière
du Dijon gallo-romain. Dans la crypte de l’église, on conserve un sarcophage
très mutilé, désigné par une tradition vénérable pour être celui de ce martyr. Sur
cette tombe, l’évêque Grégoire de Langres fit construire au VIe siècle une
basilique auprès de laquelle s’installa une communauté religieuse.
Au tournant de l’An Mille, l’abbé Guillaume de Volpiano, grand réformateur monastique, entreprit le renflouement de l’abbaye tombée en décadence et la restauration ou plutôt la reconstruction de son église. Il fit venir des ouvriers d’Italie, les fameux maçons lombards, et amena de loin les matériaux et les colonnes. Le moine Raoul disciple de l’abbé, décrit l’Œuvre en détail, et célèbre avec enthousiasme la renaissance splendide des basiliques après les terreurs de l’an mil, et d’abord celle de Dijon.
L’église romane, imposante par ses dimensions pour l’époque, offre alors une rotonde de trois étages, accolée au chevet de l’église. Illuminé par un oculus zénithal, ce bâtiment, construit à l’imitation du Saint-Sépulcre de Jérusalem, était le lieu de célébrations liturgiques spécifiques pendant l’année et abritait le tombeau de Saint Bénigne. Saccagée pour le plaisir par les révolutionnaires en 1792, redécouverte et restaurée au XIX siècle, la rotonde n’offre que son premier étage aujourd’hui enterré et servant de crypte à l’église actuelle.
En 1272, l’église romane, plusieurs fois réparée, s’écroule. Elle est remplacée par l’église actuelle.
Par son plan et ses
dimensions, l’église gothique actuelle ne peut être comparée aux grandioses
abbatiales romanes ou aux énormes cathédrales gothiques qui montent la garde
aux frontières de la Bourgogne.
Au côté des palais et autres églises de la ville ancienne, elle est marquée du même génie d’équilibre, de mesure et de sobre élégance.
Derrière sa façade aux contreforts massifs et saillants, aux grosses tours
couvertes, comme des bonnets, de toits coniques multicolores, sa triple nef
gothique bourguignon, bâtie pour des moines, ne fait montre d’aucune
ostentation. Point de rosaces démesurées, point d’immenses fenêtres dévoreuses
de murailles. Cet édifice pur et élégant, froid et sans fantaisie, se souvient cependant
de ses origines romanes (le portail de façade appartient à l’ancienne église
romane) et de son passé monacal.
Commencée en 1281, elle était achevée 40 ans après. Longtemps abbatiale, elle devient cathédrale à partir de 1792.